Handicap : une science plus inclusive ?
Ou pourquoi la science a besoin de davantage de personnes en situation de handicap.
Ça fait 6 ans, ce mois-ci, que Stephen Hawking nous a quitté.
Ce physicien génial, atteint à l’âge de 21 ans d’une maladie dégénérative paralysante aura marqué sa discipline et la vulgarisation scientifique. Et si je vous demandais de citer un chercheur en situation de handicap, c’est sans doute à lui que vous penseriez tout de suite.
Mais dans l’histoire, les scientifiques avec un handicap visible ou invisible sont loin d’être rares. On peut même en citer plein, en fait.
Nicholas Saunderson, ce mathématicien anglais aveugle qui donnait des conférences très suivies sur la lumière au XVIIIe siècle. Le chimiste et physicien britannique John Dalton qui découvre la dyschromatopsie - ou daltonisme - en étudiant ses propres difficultés à distinguer certaines couleurs. Annie Jump Cannon, astronome sourde, principale autrice de la classification des étoiles dite de Harvard. Johan Nash, mathématicien et économiste américain, célèbre pour ses travaux en théorie des jeux, atteint de schizophrénie paranoïaque aigüe. Ou encore Dorothy Hodgkin, atteinte d’arthrite rhumatoïde prix Nobel de chimie.
Et on pourrait en citer beaucoup d’autres.